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jeudi 29 octobre 2009

Bangkok, tout en contrastes...

Hier, visite des temples bouddhistes Wat Phra Kaew et Lak Meuang: dorures éblouissantes, ornements extravagants, statues finement ciselées, riches fresques évoquant des épopées millénaires. Dans ce décor à couper le souffle et dans la chaleur accablante, nous avons été touchés par le spectacle des dévots se recueillant devant Bouddha, les mains jointes après avoir déposé leurs offrandes de fleurs, d'encens, de fruits ou de rubans multicolores. Nous avons même eu droit à un spectacle de chant et de danse traditionnelle, offert par des artistes grimés et vêtus de paillettes. Nous n'avons pas compris le propos, mais avons eu l'oreille envoûtée. Nous sommes arrivés en bateau-bus, par le fleuve Chao Phraya, et sommes repartis en touk-touk, après être passés par le marché aux puces, où des moines examinaient à l'aide d'une loupe des amulettes à l'effigie de Bouddha.


Aujourd'hui, visite du plus récent – et plus chic – temple de la consommation à Bangkok, le Siam Paragon: huit étages de fontaines, de lustres ultra-design, de végétation luxuriante et de fraîcheur climatisée. À l'entrée, un portier nous aide à descendre du taxi et nous ouvre la porte. À la sortie, il nous appelle une voiture. À l'intérieur, succession de boutiques de grand luxe - Chanel, Yves Saint-Laurent, Hermès, Chloé, Le Nôtre, Ferrari, Lamborghini, Bang et Olufsen, Dolce et Gabbana, etc, des restos gastronomiques et tout un étage de joailleries – fréquentées par des Thaïlandais ou des expats friqués. Dans le food court, des ados vêtus de l'uniforme de leur collège chattent sur leur iPhone. Nous sommes abasourdis par la richesse des lieux! Mais nous le sommes encore plus lorsque nous descendons au sous-sol, au Ocean World: nous visitons un aquarium de 10 000 mètres carrés, où l'on peut observer 400 espèces différentes, de la tortue à la méduse, en passant par la raie et l'hippocampe. Nous apprenons comment les créatures les plus improbables s'adaptent pour survivre au fond de la mer. Fascinant de voir un requin passer au-dessus de nos têtes, alors que nous marchons dans un tunnel qui passe sous le bassin! Nous avons même droit à un spectacle donné par des comédiens habillés en tortues de mer. Les filles ne comprennent rien aux chansons, mais sont rivées devant la scène. Ces découvertes ont toutefois un prix: 28$ par adulte, 21$ par enfant, une fortune ici. Heureusement, les Thaïlandais paient moins cher... À notre sortie des fonds marins, nous avons brièvement écouté la performance live d'un groupe pop local qui attirait son lot de groupies.


Alors, lequel est le vrai Bangkok, celui des bouddhistes ou celui des centres d'achats clinquants? Réponse: les deux, et bien d'autres encore. Plus tard, nous irons dans les marchés flottants, ensuite dans le quartier des artisans qui fabriquent les bols utilisés par les moines pour demander l'aumône, puis au marché de nuit de Patpong, où l'on peut acheter des copies de sacs Prada et de DVD, et où des rabatteurs tentent d'attirer les touristes dans les cabarets offrant des spectacles pornos. Nous irons peut-être aussi dans les bidonvilles, où bien des jeunes filles voient la prostitution comme seule issue pour sortir de la pauvreté. Bangkok, c'est tout ça. Le chaos de la circulation, puis les salons de massage feutrés où l'on laisse nos souliers sur le seuil. Les centres d'achats branchés, devant lesquels on trouve des petits temples où les gens viennent faire des offrandes avant d'aller travailler au Apple Store.


Le voyage prend son ère d'aller. J'observe, j'absorbe, je tente de comprendre. Je suis bombardée de découvertes, au point où je n'arrive pas à être à jour sur mon blogue. Alors, donnez-moi des pistes. Dites-moi de quoi vous voulez entendre parler. Des Thaïlandais? De nos filles et de leur comportement en voyage? Des trucs pour voyager en famille? (À ce sujet, nous avons été interviewés par Marie-Julie Gagnon pour son blogue - http://www.entransit.ca/2009/10/conseils-pour-des-voyages-en-famille-réussis.html - mais j'y reviendrai). Des massages? De la prostitution? De la circulation? Des monuments? De la bouffe? Des touristes? Plusieurs lecteurs m'ont envoyé des courriels. C'est très gentil. Mais, à moins qu'il ne s'agisse d'un message personnel, j'aime encore mieux quand vous réagissez sur le blogue. Ça peut susciter des réactions d'autres lecteurs et stimuler les échanges. N'oubliez pas non plus de consulter le blogue de mon chum, Marco Fortier, sur ruefrontenac.com. Il est super intéressant...



La richesse des monuments du Wat Phra Kaew, le Temple du Bouddha d'émeraude, est hallucinante.



Détail du Wat Phra Kaew.



Prière au Lak Meuang.


L'une des créatures rencontrées au Ocean World du Siam Paragon Center, un homard géant.

dimanche 25 octobre 2009

Paradis à petit prix

On nous demande souvent comment on peut se payer un voyage comme celui-là, alors que mon chum et moi, on a tous les deux perdu nos jobs cette année. J'en ai déjà parlé: on mettait de l'argent de côté depuis quelques années dans l'idée de prendre un jour une sabbatique. Et en me faisant mettre à la porte, j'ai tout de même reçu une prime de départ. Enfin, on va travailler pendant ce voyage, ce qui nous assure quelques rentrées d'argent.

Mais surtout, on a choisi un coin du monde où le coût de la vie est très bas, ce qui nous permet d'étirer notre budget sur une plus longue période. Nos économies n'auraient pas été suffisantes pour vivre huit mois en Europe, mais en Asie, oui!

Nous avons budgété grosso-modo 100$ par jour en moyenne pendant 249 jours pour les frais de subsistance, les déplacements terrestres et autres dépenses. Cela exclut les billets d'avion. Nous avons payé 4139$ pour les quatre billets Montréal-Bangkok, aller-retour. Nous avons déjà acheté nos billets Bangkok-Katmandou, pour le 6 novembre. Total: 2100$ aller-retour. Nous devrons aussi prendre l'avion entre Bangkok et Rangoon (Birmanie) aller-retour, en janvier, entre Bangkok et Hanoi (Vietnam), aller seulement, en février, peut-être un vol intérieur au Laos en avril, puis un autre vol aller-retour entre Chiang Mai et Kunming, dans la province du Yunnan, en Chine, en mai.

On ne connaît pas encore tous les prix de ces déplacements, mais on a vu les publicités d'un transporteur low cost, Air Asia, qui proposait des prix vraiment bas (ex: 40$ pour un vol Bangkok-Hanoi). On se demande encore s'il y a une pogne, comme chez nous, quand on ajoute les taxes et les frais et que ça fait tripler le prix du billet... On va investiguer.

Mais pour les autres dépenses, on s'en tire comme prévu: 96$ par jour jusqu'à maintenant. Et il faut dire que, comme c'est le début du voyage, on est vraiment en «vacances» depuis quelques semaines. Alors on se la coule douce et on ne se prive de rien. Exemples? Nos hôtels jusqu'à maintenant: Rambuttri Village, Bangkok, deux lits doubles, piscine sur le toit, très propre mais basic, tranquille, cour intérieure sympa, bien situé dans le quartier des backpackers– 45$ la nuit. Depuis deux semaines nous sommes à Ko Chang, une île à 6 heures de route de Bangkok. Nous avons fait trois endroits sur cette île. 1-Hôtel Alina, à White Sand Beach, belle plage mais assez commerciale, très grande chambre, deux lits doubles, piscine, mais pas au bord de la plage (5 minutes de marche) – 40$ la nuit. 2- Blue Lagoon resort, à Klong Prao Beach, magnifique endroit très zen, au bord d'un canal, bon resto, à 2 minutes de la superbe plage presque déserte, bungalow à deux étages, avec terrasse extérieure au rez-de-chaussée et chambre à l'étage, un lit double et un lit à deux étages, wi-fi gratuit – 27$ la nuit. 3- Porn's Bungalow, à Kaibae Beach ( Porn est le nom du proprio, il n'y a rien de porn ici...), petit bungalow sur la plage, pas d'air climatisé mais la brise fait le travail, un lit Queen, plus un matelas par terre, super resto cool et sympa sous des toits de palme – 16$ la nuit.

Voyager avec les enfants nous oblige à payer notre logement un peu plus cher. La plupart des bungalows sur la plage sont prévus pour deux personnes, et certains sont tellement petits qu'il n'y a pas de place pour un petit matelas supplémentaire. Et moins on paie cher, moins on a de services. À 16$ la nuit, on n'a pas la clim, ni de petit frigo dans la chambre, encore moins wi-fi. On a voulu brancher l'ordinateur: il y a une seule prise de courant, et elle n'accepte que les fiches à deux branches, alors que celle de l'ordi a trois branches... Nous ne sommes pas vraiment des backpackers, avec tout notre attirail techno!

À Bangkok, manger nous coûtait moins cher, parce qu'on fréquentait les restos de rue. Ici, comme c'est tellement beau au bord de la mer, on veut manger avec la belle vue et ça coûte plus cher. Si on voulait payer moins cher, il faudrait aller dans le village, dans les petites rues où mangent les gens de la place.

Dans les autres pays et les autres régions que l'on visitera, le coût de la vie sera encore plus bas. Alors je crois qu'on respectera bien notre budget.


Sur la plage de Klong Prao, ile de Ko Chang, Thaïlande.


Un festin de poisson frais dans le village de pêcheurs de Bang Bao, Ko Chang.

Notre repas le plus cher: 30$!

mercredi 21 octobre 2009

Loin...

Nous sommes à 16 000 kilomètres de chez nous. C'est de l'autre côté de la terre, complètement. Mais parfois, on se dit que c'est partout pareil, lorsqu'on entend la même musique et les mêmes sonneries de cellulaires, qu'on voit les ados habillés à la même mode que chez nous, se comportant de la même façon que partout dans le monde... Heureusement, il y a une foule de petits détails qui nous rappellent qu'on est vraiment dans un autre univers:

-on partage notre salle de bain avec un lézard et un escargot;

-parfois, ça sent très bon le curry et le lait de coco, et la seconde d'après, ça pue les égouts et le poisson pourri;

-on peut acheter de la très bonne bouffe sur les trottoirs (contrairement à Montréal! Misère...);

-devant notre petit bungalow, il y a une rizière;

-pour aller à la plage, on doit marcher 50 mètres et traverser un canal sur un petit radeau que l'on déplace à l'aide de câbles et de poulies;

-il y a un filet à moustiques au-dessus de notre lit;

-au marché, on ne connaît pas les noms de la moitié des fruits;

-dans les toilettes, il n'y a parfois pas de papier de toilette, mais un petit boyau pour se nettoyer, et pas de chasse d'eau, mais une chaudière à vider dans la toilette;

-avant d'entrer dans les maisons, et même parfois dans les magasins, on doit enlever nos chaussures et les laisser sur le seuil;

-les chips sont faits avec des bananes plutôt qu'avec des pommes de terre;

-les taxis sont des pick-up, et les passagers montent dans la boîte en arrière, aménagée avec deux bancs le long des côtés;

-les gens roulent à moto sans casque;

-les oiseaux de paradis se cueillent juste à côté de notre terrasse, gratis;

-il y a de superbes fleurs, mais souvent des amoncellements de déchets juste à côté;

-les vêtements prennent deux jours à sécher, à cause de l'humidité;

-on marche plus lentement, sinon on se retrouve en sueur!


Dans un «taxi» pick-up, à notre arrivée à Ko Chang.


Le radeau qui nous permet de traverser le canal, pour nous rendre à la plage de Klong Prao.



dimanche 18 octobre 2009

L'hôpital


Les cloques de Marianne guérissent bien, il n'y a pas eu d'infection. C'est plutôt Émilie qui nous a obligés à visiter l'hôpital!

Samedi soir, nous étions attablés pour souper avec un couple de jeunes amis de Montréal et une famille suédoise rencontrée plus tôt – ils ont deux enfants de 3 ans et un an. Les enfants s'amusaient sur les petits ponts de bois qui relient les tables entre elles, au-dessus d'un petit canal. Émilie est tombée, une chute banale, mais elle est tombée sur le menton, qui s'est ouvert d'une profonde entaille. La même chose lui est déjà arrivée deux fois à Montréal, exactement au même endroit. À Sainte-Justine, ils avaient refermé la blessure avec de la colle spéciale pour la peau, et on m'avait dit qu'une telle blessure nécessitait une intervention rapide. On s'est donc mis en route pour la clinique, Émilie, moi et Jessica, notre amie suédoise, conduits par un employé de notre hôtel. Émilie dormait dans mes bras, le menton en sang, lorsque nous sommes arrivés, 10 minutes plus tard. Les infirmières se sont précipitées pour nous ouvrir la porte et nous ont fait entrer directement dans une petite salle d'opération. En dix fois moins de temps qu'il ne faut pour stationner à Sainte-Justine, l'infirmière avait nettoyé la blessure d'Émilie et le médecin entrait pour faire les points de suture. Émilie ne s'était presque pas réveillée pendant le nettoyage. Mais au moment où le médecin l'a piquée avec une seringue dans la plaie à plusieurs reprises pour l'anesthésier, elle s'est mise à pleurer et à trembler de douleur, la pauvre chouette. Mais elle est tout de même restée sans bouger. Et moi, c'est à ce moment que je me suis sentie mal... J'ai failli tomber dans les pommes et j'ai dû aller m'étendre dans une salle d'examen. Mère indigne! Ce n'est pas moi, mais Jessica qui a tenu la main d'Émilie pendant que le médecin faisait les points de suture – heureusement qu'elle parle français et est super gentille... Je me suis remise de mon malaise alors que le médecin terminait l'opération, minutieusement. Douze points de suture, la blessure était encore plus importante que les deux dernières fois. Émilie s'est relevée en souriant, tout le personnel était admiratif devant son courage. Puis, je suis passée à la caisse: 400$ pour cette petite intervention de 30 minutes! Heureusement, l'assurance-voyage remboursera la facture. J'ai d'ailleurs rejoint ma compagnie d'assurance après m'être acharnée pendant de longues minutes pour obtenir une ligne téléphonique. En moins de temps qu'il ne faut pour passer au triage à Sainte-Justine, nous étions partis. On doit retourner à chaque jour pour faire nettoyer la plaie, Émilie doit prendre des antibiotiques et éviter de se baigner... C'est ça qui sera le plus difficile!


Maintenant, comment les Thaïlandais font-ils pour se payer des soins? Selon notre chauffeur, un architecte venu prêter main forte à ses amis pour l'aménagement de leur resort, les Thaïlandais fréquentent l'hôpital public, où ils doivent payer 1$ par visite. Nous étions plutôt à une clinique internationale pour les étrangers. Toujours selon notre chauffeur, même dans cette clinique, on soigne les Thaïlandais gratuitement lorsqu'ils n'ont pas d'argent pour payer. Mais on charge le gros prix aux voyageurs qui ont des assurances pour rembourser. Vive la redistribution de la richesse!



Le soleil

Jeudi 15 octobre


Je craignais les piqûres de moustiques. C'est plutôt le soleil qui nous a causé des problèmes jusqu'à maintenant. Nous sommes à Ko Chang, une île à 200 km à l'est de Bangkok. On croyait que s'enduire régulièrement de crème solaire avec un indice de 60 serait suffisant. Eh non! Après notre première vraie journée de plage, où Marianne est restée dans l'eau plusieurs heures, elle s'est retrouvée avec un vilain coup de soleil dans le visage. Le lendemain, elle avait des cloques sur le menton et au-dessus de la lèvre. Que faire? J'ai nettoyé le tout avec du savon antibactérien, puis j'ai appliqué de la crème à la vitamine E pour l'hydratation. Mais je craignais que ça ne s'infecte. Alors j'ai demandé de l'aide à distance à mon amie Zoé, infirmière: je lui ai envoyé un courriel avec la photo de la figure de Marianne. Selon elle, j'ai fait ce qu'il fallait. Et il faut continuer de se baigner, parce que l'eau de mer désinfecte les plaies. Mais dorénavant, les filles se baignent avec une chemise à manches longues, un foulard dans le cou, des lunettes soleil sur les yeux et un chapeau sur la tête. Et, bien sûr, un épais enduit de crème solaire!


Les filles attirent énormément l'attention partout où l'on va. Il y a beaucoup de Thaïlandais en visite à Ko Chang en ce moment, puisque le mois d'octobre est une période de vacances pour eux. Sur la plage, on ne compte plus le nombre de Thaïlandais qui se font prendre en photo avec Émilie et Marianne. Une jeune fille a demandé à les prendre en photo pour mettre sur sa page Facebook! Les gens semblent obnubilés par la peau blanche, ici. Les crèmes hydratantes et même les crèmes solaires contiennent presque toutes un agent de blanchiment de la peau. Une marchande a demandé à Marianne si elle voulait changer de peau avec elle! Mais maintenant, je ne crois pas que la pauvre chouette fasse des envieux avec sa peau craquelée qui pèle...



lundi 12 octobre 2009

Bangkok

Déjà une semaine qu'on est partis. Il a fallu quatre jours pour qu'on se remette du décalage. Les premiers jours, on se réveillait tous à 4h30 du mat. Il faut dire que les coqs du monastère, à côté de notre hôtel, étaient particulièrement matinaux, ce qui n'aidait pas. Le vacarme que faisait notre climatiseur n'était pas non plus propice au sommeil... Ça nous a permis de découvrir notre quartier tôt le matin, avant qu'il ne soit envahi par les touristes, quand les gens de la place commencent leur journée, que les moines en grandes robes jaunes or font leur tournée pour demander l'aumône ou des dons de nourriture.

Nos coups de coeur jusqu'à maintenant:

*Manger sur le trottoir, dans les kiosques de nourriture; des soupes, des nouilles, du riz, des grillades... tout est bon! Comme c'est souvent épicé, on se doit d'arroser le tout d'une grosse bière Chang achetée au dépanneur à côté. On s'en tire généralement pour 4 ou 5$ pour toute la famille. Mais il faut accepter des visiteurs occasionnels: coquerelle sur la table, chien errant à nos pieds, rat qui se faufile dans un coin...

*Une balade en tuk-tuk, dans les rues encombrées de Bangkok. Un tuk-tuk est une machine à trois roues, qui roule à l'aide d'un moteur de tondeuse – ou du moins on le croirait, à entendre le vacarme qu'il mène. Il est doté d'un toit de toile, mais pas de portes; il faut bien s'agripper dans les virages. Le chauffeur est à l'avant, et il y a un banc qui peut recevoir trois adultes à l'arrière – ce qui n'empêche pas les Thaïlandais de s'y entasser à 6 ou 7, ou encore de le paqueter de marchandises jusqu'au plafond. La plupart des tuk-tuk sont décorés de couleurs vives. Il faut négocier le prix de la course à l'avance, ce qui n'est pas évident quand on ne connait pas encore très bien la ville et les tarifs. On a déjà payé 10 bahts (30 cents), 50 bahts (1,60$) et 120 bahts (4$) pour des trajets, sans trop savoir pourquoi une course était moins chère qu'une autre. Mais aux heures de grande circulation, mieux vaut éviter le tuk-tuk, parce que la pollution est terrible dans les bouchons.

*Les mini-temples bouddhistes, dressés partout dans la ville, devant des commerces, des maisons, au coin des rues. On les appelle phra phuum, les « maisons des esprits ». Ils ont habituellement un ou deux pieds de haut, sont dressés sur un piédestal et décorés de fleurs et de dorures. À l'intérieur sont placées de petites figurines. Les esprits qui y habitent sont censés apporter la bonne fortune. De la nourriture et des boissons sont offertes en offrande pour faire plaisir aux esprits. Mais je crois que ces offrandes font plutôt le bonheur des rats, qui s'en régalent...



Un rat s'empiffrant dans un bol de riz laissé en offrande aux esprits.


Balade en tuk-tuk.



Un tuk-tuk, selon Marianne.


Je ne sais pas si c'est sacrilège, mais les filles (ici, Émilie) s'amusent beaucoup avec les petites figurines laissées autour des mini-temples. 


jeudi 8 octobre 2009

Décollage

Je me sens très jet-setteuse d'écrire ce post depuis l'aéroport de Tokyo, au Japon. Escale sur notre chemin vers la Thaïlande. Je me sens hors du temps, hors de l'espace. Tous les gens autour de moi arrivent de partout sur la terre, parlent toutes sortes de langues, sont sur un fuseau horaire différent. Certains mangent, d'autres dorment. Voyager. Découvrir. Faire des rencontres. Goûter, sentir, écouter. Vivre! C'est tout ce que j'ai à faire pour les huit prochains mois. Gé-ni-al!

Mais je me sens aussi très fatiguée. Il est 4h du mat pour moi, 17h ici. Dormi un peu dans l'avion. Mais toute la fatigue accumulée des derniers jours se fait sentir. Les préparatifs furent épuisants. Ce n'est pas préparer le voyage qui a été difficile, c'est préparer notre absence de la maison! Vendre la voiture, prendre des arrangements pour s'occuper de toutes les questions d'intendance (paiement des comptes, assurances, courrier, abonnements, placements, etc.), planifier le retour à l'école des filles, et, surtout, préparer la maison à recevoir les locataires. Il fallait que tout soit propre, que tous nos effets personnels soient rangés au sous-sol ou dans des placards, que le frigo et le garde-manger soient vidés. Long et plate. Heureusement, on a eu de l'aide de la famille, des amis.

Heureusement aussi, les filles ont été des anges dans l'avion. Faut dire que l'Ère de glace 3 nous a aidés. Et les gentilles hôtesses de Japan Airlines aussi. Elles ont donné à Marianne du papier à origami. Mes connaissances en la matière sont plutôt limitées, mais j'ai tout de même essayé de fabriquer un oiseau, d'après les enseignements de mon amie Zoé. Peine perdue, je n'ai réussi qu'à chiffoner le papier. Comme l'avion était rempli de Japonaises, elles sont bien vite venues à notre secours. Une hôtesse a même fabriqué une tulipe pour les filles. On le répète à chaque voyage, Marco et moi: nos filles sont de super voyageuses. Pendant 13h d'avion, pas un mot plus haut que l'autre, pas de dégât, pas de crise. À l'âge qu'elles ont maintenant, elles comprennent lorsqu'elles doivent se tenir tranquilles et lorsqu'elles peuvent lâcher leur fou. Comme maintenant, après 13h d'avion, elles s'amusent à la salle de jeu de l'aéroport.

vendredi 2 octobre 2009

Information overload!!!

Il est six heures du mat. J'ai eu le malheur de me réveiller à cinq heures, et là, plus capable de me rendormir: ça s'est mis à tourbillonner dans ma tête. Il reste trois jours avant le départ, et je capote en pensant à tout ce qu'il me reste à faire: payer les taxes scolaires, vaporiser la perméthrine (un anti-moustique) sur les vêtements, faire la liste des numéros importants (passeports, cartes de crédit, assurances...) pour laisser à des amis ici en cas de pépin là-bas, poser les châssis doubles, téléphoner à la compagnie d'assurance, finir le ménage de la maison, trouver un toit pour ma dernière plante qui n'a pas encore été «placée», demander à une voisine de nous prêter sa voiture samedi après-midi, parce que les acheteurs auront pris possession de la nôtre et que je dois aller chercher Marianne à une fête d'enfants et la mener à UNE AUTRE fête d'enfants... «BZZZ, BZZZ, BZZZ! ALERTE ROUGE! INFORMATION OVERLOAD!!!», a soudain fait mon cerveau.

Pourtant, hier soir, j'étais relaxe. J'ai soupé au resto avec deux amies, on a bien mangé, bien bu et bien papoté. De retour à la maison, je me suis endormie en mettant la tête sur l'oreiller. Mais j'ai vite été rattrapée par le stress... Je me sentirai bien légère lorsque l'avion aura décollé! 

jeudi 1 octobre 2009

L'euphorie

Nous sommes passés ce matin à Radio-Canada, à l'émission de Christiane Charette:
Nous avons déjà eu plusieurs réactions: des gens qui nous disent qu'on fait bien d'entreprendre un trip comme celui-là, d'autres qui ont fait la même chose et nous disent qu'ils en sont revenus transformés et plus en contrôle sur leur vie...
Moi, plus je parle du voyage, plus je vois la date du départ approcher, et plus ça me permet de mesurer le chemin parcouru depuis six mois. L'hiver dernier, on était en pleine déprime Marco et moi, lui en lock-out, moi sans travail. Concevoir ce projet de voyage nous a fait sortir de la morosité et nous a redonné notre élan. Ça me rend euphorique de penser que j'irai là où je veux être, faire ce que j'ai envie de faire!