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lundi 15 août 2011

Voyageuse au long cours

Des nouvelles de notre amie Jodi, croisée en Birmanie et revue à Montréal à notre retour:

http://www.cyberpresse.ca/voyage/nouvelles/201106/03/01-4405806-le-voyage-comme-mode-de-vie.php


Publié le 05 juin 2011 à 06h00 | Mis à jour le 05 juin 2011 à 06h00

Le voyage comme mode de vie

Jodi Ettenberg est sur la route depuis 2008.... (Photo tirée de legalnomads.com)
Jodi Ettenberg est sur la route depuis 2008. Elle tient l'un des blogues de voyage les plus fréquentés du monde.
PHOTO TIRÉE DE LEGALNOMADS.COM
 
Isabelle Ducas, collaboration spéciale
La Presse
Qui n'a pas déjà rêvé de lâcher son job pour partir à la découverte du monde? Jodi Ettenberg, une Montréalaise de 31 ans, a réalisé ce rêve il y a trois ans et a sillonné tous les continents - sauf l'Antarctique - depuis son départ, multipliant les aventures, les rencontres et les découvertes culinaires.
Adepte des médias sociaux, elle est même devenue une référence dans le monde du voyage: son blogue Legalnomads.com (en anglais) reçoit 17 000 visites par mois; il occupe la quatrième position parmi les plus influents dans le monde du voyage selon le site Influencers In Travel, et la septième place sur la liste des meilleurs blogues de voyage de 2010 selon le site elliott.org, tenu par un expert dans le domaine.

mardi 18 janvier 2011

Retour au Vietnam

Vous vous souvenez du Paradise Resort, au Vietnam, dont je vous avais parlé ici?
Après y avoir envoyé des amis de Montréal et leurs enfants, j'ai partagé notre trouvaille avec les lecteurs de La Presse:


Publié le 18 janvier 2011 à 07h27 | Mis à jour à 07h27

Vietnam: le paradis avant la fin de vos jours

À Paradise Resort, les visiteurs logent dans des... (Photo: Isabelle Ducas, collaboration spéciale)
À Paradise Resort, les visiteurs logent dans des huttes rustiques disséminées dans un jardin fleuri sous les cocotiers.
PHOTO: ISABELLE DUCAS, COLLABORATION SPÉCIALE
Isabelle Ducas
La Presse
(Nha Trang, Vietnam) Un «tout inclus» à 45$ par jour pour une famille de quatre personnes. Incroyable? Ça existe pourtant. Attention, il faut parcourir la moitié du globe pour s'y rendre (et vous payez vos billets d'avion!). Mais une fois sur place, vous serez presque seul sur la plage de sable blanc, à observer les pêcheurs dans leurs embarcations rustiques et à écouter les vagues de la mer de Chine méridionale.
C'est un petit paradis que ce Paradise Resort, une mini-station balnéaire située dans le sud du Vietnam, à la plage de Doc Let. Ce bijou est niché à une trentaine de kilomètres de la clinquante Nha Trang, qui attire des milliers de vacanciers dans ses hôtels de plusieurs étages, sur ses plages surpeuplées et dans ses rues bruyantes.
À Paradise Resort, les visiteurs logent dans des huttes rustiques disséminées dans un jardin fleuri caché sous les cocotiers. Quelques unités sont climatisées, mais la plupart sont rafraîchies par la brise du large, qui entre par-dessous les toits de palmes. Une bonne nuit de sommeil nécessite l'usage des moustiquaires installées autour des lits. L'endroit ne peut accueillir qu'une trentaine de personnes.
Ce qui fait la particularité des lieux, c'est que tous les pensionnaires prennent ensemble les trois repas quotidiens sur la grande terrasse couverte avec vue sur la mer. Pas de buffet ici; les vacanciers mangent ce qu'on leur sert. Mais les repas comportent plusieurs services et les portions sont copieuses. Les mets sont parfois vietnamiens, parfois plutôt occidentaux, et font une place généreuse aux produits de la mer et aux légumes locaux. «Le partage des repas pendant plusieurs jours offre une très belle occasion d'approfondir les discussions, au-delà des «D'où venez-vous?» et «J'aimerais un jour visiter votre pays»», note Martin Brouillard, de Montréal, qui a séjourné à Paradise Resort en novembre dernier avec sa conjointe et leurs deux jeunes fils.
La famille Brouillard a bien rigolé en entendant le propriétaire, Vladimir Chere, ordonner aux enfants de manger tous leurs légumes pour être en santé. Personnage haut en couleur d'origine croate, M.Chere, 83 ans, a vécu en France et parle parfaitement le français; il veille sur ses pensionnaires comme un père sur ses enfants. Il s'occupe volontiers de réserver hôtels, taxis et billets de train pour les visiteurs. Le personnel de l'établissement, par contre, ne parle ni français ni anglais.
Le calme
Il n'y a pas de G.O. qui vous fera faire de l'aérobie sur la plage ni de motomarines. Tant mieux pour ceux qui aspirent au calme. À part lire dans un hamac, plonger dans les vagues et faire des châteaux de sable, il est possible d'emprunter l'un des kayaks ou l'un des bodyboards de l'établissement.
Pas de boutiques de souvenirs non plus dans les environs, même pas au petit village de pêcheurs, que l'on atteint après 10 minutes de marche sur la plage. Le matin s'y tient un marché de fruits et légumes. On peut faire quelques achats dans les petits «dépanneurs» ou assister à la prière dans le temple bouddhique. Mais comme il n'y a pas ici de banque avec guichet automatique, il faut avoir prévu suffisamment de liquidités pour toute la période où cet endroit enchanteur nous retiendra.
On peut aussi passer le temps en observant les pêcheurs vaquer à leurs occupations: décharger le poisson, réparer les filets, peindre les embarcations. Leurs bateaux sont amarrés dans la baie. Pour les atteindre, ils utilisent de curieuses petites barques rondes, faites de bambou tressé. Les bateaux de pêche, peints en bleu, arborent à leur proue des yeux dont la forme change d'une région à l'autre du pays. Le soir, on peut distinguer au large les puissants projecteurs qu'ils braquent sur la mer pour pêcher.
Que faire, après une journée passée à se détendre ainsi? Pourquoi pas un massage? Une masseuse passe tous les jours à Paradise Resort pour offrir ses services, moyennant 10$ pour une heure. Après cette dernière touche de relaxation, il ne vous reste qu'à dormir bercé par le bruit des vagues.



http://www.cyberpresse.ca/voyage/destinations/asie/vietnam/201101/18/01-4361047-vietnam-le-paradis-avant-la-fin-de-vos-jours.php

mercredi 12 janvier 2011

Luang Prabang et ses moines

Avant que j'y aille d'un texte plus personnel, voici l'article que j'ai publié dans La Presse au sujet des moines de Luang Prabang.


Laos: La quête matinale des moines

Dès l'aube, on distingue des moines, drapés de... (Photo: Isabelle Ducas, collaboration spéciale)
Dès l'aube, on distingue des moines, drapés de robes oranges, qui s'avancent en silence, en fil indienne, à Luang Prabang. Des femmes agenouillées sur des nattes déposent des boulettes de riz collant dans le bol d'aumône que chaque moine porte en bandouillère.
PHOTO: ISABELLE DUCAS, COLLABORATION SPÉCIALE
 
Isabelle Ducas, collaboration spéciale
La Presse
(Luang Prabang, Laos) Il est six heures du matin. Le ciel indigo commence à pâlir, la brume s'accroche encore aux branches des grands arbres qui surplombent les petites rues tranquilles de Luang Prabang, dans le nord du Laos. Dans l'aube, on distingue des silhouettes drapées de robes orange qui s'avancent en silence, en file indienne. Les moines bouddhistes, têtes rasées, vont nus pieds, accompagnés par des chiens errants qui gambadent à leurs côtés. Sur le bord du chemin, des femmes agenouillées sur des nattes ouvrent leurs petits paniers circulaires et se préparent à déposer une boulette de riz collant dans le bol d'aumône que chaque moine porte en bandoulière. Les plus jeunes ont droit à une gâterie: une banane.

L'aventure, c'est l'aventure!


Jamais facile les transports en Asie. Même lorsqu’on prend une coche au-dessus des transports publics, i.e. les bus de touristes. Même ceux-là sont un peu broche à foin; on sait rarement quand on part, encore moins quand on arrive… Pour quitter Vang Vieng, un vieil autobus qui fait le tour des hôtels est venu nous chercher à notre guesthouse, 15 minutes en avance. Finit en vitesse de paqueter les sacs, embarque dans le vieil autobus, fait le tour des autres hôtels pour embarquer d’autres passagers. Ensuite, débarque à la gare routière, poireaute là pendant que d’autres voyageurs arrivent. Puis, tente de comprendre quel bus on va prendre pour se rendre à Luang Prabang. Le «boss» nous fait signe de monter dans un minibus, mais il n’y a pas assez de place pour nous quatre (on lui montre qu’on est une famille avec deux enfants…). Deux autres minibus arrivent, on monte vite dans l’un d’eux, pour avoir une place en avant (because Marianne a le mal des transports, j’ai toujours un sac pas loin, mais je préfère ne pas avoir à l’utiliser…). Le boss nous fait signe de débarquer, il n’y a pas assez de monde pour remplir deux autres minibus. On descend. Puis, il nous dit de remonter : un passager s’est rajouté, les trois minibus vont partir. Ouf!

La route serpente à travers champs, traverse des villages aux huttes de bois brinquebalantes collées sur la poussière de la route, d’où les enfants nous regardent passer. Pipi stop demandé par Émilie; arrêt sur le bord de la route, où il y a un beau point de vue, mais du papier Q partout. La chauffeur se rend compte qu’on a un pneu qui dégonfle. Pas trop rassurant…



On repart. La route monte en lacets. Paysage magnifique : vallons dans tous les tons de vert, terre rouge brique, rivières couleur caramel et, semées ici et là, petites collines à pic hérissées de crêtes rocheuses. Arrêt un peu plus loin encore, au pit stop officiel : toilettes publiques, petit resto, dépanneur et panorama à couper le souffle. Le chauffeur ne nous dit pas combien de temps on s’arrête, mais on a faim. On décide, avec les autres passagers, de manger. Quand le chauffeur nous voit attablés, il n’est pas content, mais comme il ne parle pas anglais, on ne comprend pas pourquoi.





Quand on reprend la route, on comprend bientôt pourquoi le chauffeur était contrarié: il s’arrête une demi-heure plus tard, dans un petite ville laide comme tout, où il y a un garage pour faire réparer notre pneu. Ça prend une heure, c’est là qu’on aurait dû manger, mais on ne pouvait pas deviner… Alors, on se promène, même s’il n’y a pas grand-chose à voir. Quelques boutiques, des vendeuses de fruits et de légumes le long de la route, des tit-culs qui viennent gonfler les pneus de leur bécyk. Les filles sont une attraction, comme d’habitude, mais les Laotiens sont plutôt timides.





Enfin, on repart! Mais on n’est pas rendus… Encore quelques heures à se faire secouer. Nous sommes à Luang Prabang en fin de journée. À la gare routière, ils sont quelques chauffeurs de touk-touks à nous attendre de pied ferme pour nous charger le plus cher possible. Mais, héhé!, nous aussi les attendons de pied ferme. On s’est entendu avec un compagnon de voyage français pour partager le transport vers la ville. Ils veulent nous charger 50 000 kips (7$) pour le trajet, mais on a vu neiger : on sait que ça ne vaut pas plus de 10 000 kips. Après s’être obstiné un peu, on les laisse sécher et on va sur la route principale, où on hèle un touk-touk : le chauffeur est tout sourire, trop heureux de nous embarquer pour le prix qu’on offre. Mais avec cinq passagers plus les bagages dans son petit engin, on se demande si le moteur tiendra le coup.

On arrive en ville de peine et de misère. On a un hôtel en vue; on visite la chambre, mais elle est chère, petite, et sans fenêtre. No way! Luang Prabang est un défi pour les voyageurs à petit budget. Nous sommes claqués, mais je pars à la chasse pendant que Marco reste avec les filles. Je reviens au bout d’une heure : j’ai trouvé une grande chambre à 15$! On s’y installe, puis on va manger sur une belle terrasse au bord du Mékong. Quel contraste avec Vang Vieng : ici, c’est chic et distingué, les touristes portent des chemises de lin, boivent du vin et logent dans d’anciennes demeures coloniales. La ville est tranquille, jolie, fleurie. Nous en aurons pour des jours à découvrir ses charmes.







Triste congé

Silence blogue pour quelques semaines... Ce n'est pas tant la période des fêtes qui m'a gardée loin de mon blogue, c'est surtout la mort de mon papa, emporté par un cancer le 1er décembre.

Mon papa qui a suivi assidûment notre périple en Asie. Qui n'a jamais visité les pays où nous sommes allés, mais qui s'était amusé à faire comme si maman et lui y étaient avec nous. Voici quelques uns des montages-photo qu'il avait réalisé à l'aide de photoshop:

En Birmanie


Au Népal


Maintenant, je suis certaine que de là-haut, il suivra nos prochaines aventures et s'assurera que nous ayons toujours bon vent...

jeudi 18 novembre 2010

Nature et décadence au cœur du Laos





Nous sommes débarqués à Vang Vieng après six heures de route à travers la campagne laotienne. Nous connaissions la réputation de l’endroit. Depuis le début de nos pérégrinations en Asie, nous croisions de jeunes backpackers portant des t-shirts avec l’inscription «Tubing in the Vang Vieng». Les jeunes voyageurs viennent ici pour le «tubing» (la descente de rivière en chambre à air), qui n’est qu’un prétexte à des beuveries décadentes. Ce n’est évidemment pas le genre d’expérience que nous recherchions pendant notre voyage, mais faire étape à Vang Vieng nous permettait de couper le trajet jusqu’à Luang Prabang, et nous avions entendu parler de la beauté des paysages. Ça nous a aussi permis de mesurer toute l’immaturité dont savent faire preuve les jeunes occidentaux en gang et loin de chez eux.

Le Laos est l’un des pays les plus pauvres d’Asie. Surtout dans les campagnes, les gens vivent avec peu, dans des huttes de bambou ou des maisons de planches, mangent deux repas de riz par jour, triment dur dans les champs. Et comme partout en Asie, les laotiens sont plutôt pudiques.

Il était donc pour le moins incongru, en débarquant dans une petite ville comme Vang Vieng (30 000 habitants), de croiser des hordes de jeunes éméchés, buvant leur alcool dans des seaux de plage, bruyants, en bikini et torse nu dans les rues, pendant que les résidents locaux vaquaient à leurs occupations comme si de rien n’était. Dans les petits restos de l’endroit, les jeunes soûlons s’adonnaient tous les après-midi à une activité passionnante : regarder de vieux épisodes de Friends ou des Simpsons, en continuant de bouère. Les voyages forment la jeunesse, qu’ils disent…

Le lendemain, nous sommes allés faire une excursion en kayak sur la rivière Nam Song, dont les eaux sont plutôt tranquilles en cette période (fin de la saison sèche). Émilie et Marianne étaient assises à l’arrière de nos embarcations, les pieds dans l’eau, tandis que nous pagayions entre les falaises abruptes et les curieuses collines pointues, dans un décor magnifique. Soudain, au détour d’un méandre de la rivière, le son d’une musique techno crachée à tue-tête a brisé la quiétude environnante. À mesure que nous approchions, notre ébahissement grandissait : sur la rive, sur une plate-forme de bambou surplombant la rivière indolente, des centaines de jeunes à moitié nus se déhanchaient en buvant des drinks à même leurs seaux colorés. D’autres jouaient à se lancer à l’eau après s’être balancés au bout d’une corde de Tarzan, alors que d’autres encore glissaient jusque dans la rivière sur des toboggans rudimentaires faits de retailles de métal. Des jeunes mettaient leur tube à l’eau pour se laisser descendre jusqu’à l’étape suivante : un autre bar de bambou, avec de la musique tout aussi tonitruante, de l’alcool pas cher et des jeux de grands enfants. Sur cette petite portion de la rivière, dans une nature luxuriante, il y a une dizaine de ces bars de brousse. Quand ils ont fait toutes les escales, les «tubers» sont complètements ivres et se laissent porter par le courant jusqu’au village (mais comme il n’y a pas beaucoup de courant à cette période de l’année, la descente est longue et ils ont sans doute le temps de dégriser un peu…). 

Nous avons donc pagayé parmi cette faune divertissante. Nous aurions préféré quelque chose de plus sauvage (dans le sens de «nature»), mais cette excursion aura au moins eu un intérêt sociologique.


Au début de notre excursion, en pleine nature

Et voilà le party!



Last Bar! 
Tubeuse
Vestiges de guerre recyclés 

mardi 9 novembre 2010

Randonnée en famille, dans Espaces



Le magazine Espaces vient de mettre sur son site Web l'article de Marco sur notre randonnée de cinq jours dans les Annapurnas, au Népal, l'année dernière.
Pour ceux qui n'auraient pas lu la version «papier», cliquez sur ce lien:
http://www.espaces.ca/categorie/destinations/famille/article/517-un-trek-avec-de-jeunes-enfants