J'adore les toits népalais. C'est là que la vie sociale se déroule, au soleil, dans les hauteurs.
Au Népal, les cours et jardins sont très rares. En ville, la population est tellement dense que chaque parcelle est occupée. Et en campagne, tous les terrains plats – très recherchés dans cette contrée montagneuse – sont cultivés. Les Népalais mettent donc à profit les toits pour gagner de l'espace. C'est surtout le domaine des femmes: elles y font la vaisselle, le lavage, mettent le linge à sécher, coupent les légumes, font sécher le riz, filent la laine, tissent, tricotent, tout en devisant avec leurs voisines. Les gens font aussi leur toilette en plein air, au vu et au su de tous.
Les toits sont décorés de fleurs et de plantes en pots. On y cultive des herbes. Les bouddhistes y installent leurs drapeaux de prières.
De gros réservoirs de plastique noir sont installés pour recevoir l'eau de pluie et la chauffer au soleil. Les plus riches ont des panneaux solaires pour produire de l'électricité, puisque le réseau public est en panne plusieurs heures par jour ( le gouvernement appelle ça du «délestage»). Bref, le toit est le centre social et technique de chaque maison. En plus, on y est à l'abri du bruit et de la poussière de la rue. Et la vue est magnifique. Par temps clair, depuis les toits de Katmandou, on peut voir les sommets enneigés au loin, tout en se réchauffant au soleil.
Conversation entre voisines sur un toit de Katmandou
La récré sur le toit de l'école. Marianne montre ses prouesses à la corde à sauter
Salon de coiffure improvisé sur un toit à Ponyatar
J'y passe aussi. Le résultat n'est pas terrible, mais nous avons passé un bon moment!
Sur le toit de la maison des Bhudatoki, Sanjhana met des herbes à sécher; en arrière plan c'est le riz.
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