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jeudi 24 juin 2010

Le sac à dos de fille


J'étais dans un grand magasin chic de Saigon, devant un comptoir de cosmétiques, avec dans la main un petit pot de crème à 60$, à me demander: vais-je vraiment payer l'équivalent de trois nuits d'hôtel pour un pot de ma crème de jour?

Avant d'aller plus loin, un avertissement: les lecteurs masculins trouveront peut-être ce texte futile et inintéressant. Il traite des vicissitudes du voyage sac au dos, avec un petit budget, pour une femme. Il évoque la difficulté de se contenter d'une garde-robe TRÈS restreinte pendant huit mois et de ne pouvoir compter sur nos petits pots de concoctions odorantes pour nous remonter le moral après une dure journée. Rien pour intéresser les hommes... Mais je sais que les lectrices vont comprendre et compatir avec moi.

J'ai limité mes effets personnels au maximum pour ce voyage. Quand on doit traîner une trousse à pharmacie de la grosseur d'une caisse de 12, des manuels scolaires, livres pour enfants, cahiers à colorier et autres crayons de couleurs qui font une pile de 10 centimètres de haut, un ordi, trois caméras et un sac plein de fils et de chargeurs, plus les vêtements et chaussures essentiels pour quatre personnes (chaussures de marche, de ville, sandales, impers, polars, etc.) dans deux sacs à dos et une petite valise de cabine, il ne reste pas beaucoup de place pour la coquetterie. (Et j'en oublie: un moustiquaire de lit, un jeu de Uno, des serviettes de voyage, des lampes de poche, une corde à linge, etc.). Ça ne laisse pas non plus beaucoup de place pour les souvenirs, ce qui explique que nous avons renvoyé à Montréal par la poste cinq colis, plus un gros sac parti avec ma belle-soeur, venue passer les vacances de Noël avec nous en Thaïlande.

Au départ, j'avais dans mon sac deux robes, deux pantalons, deux jupes, cinq hauts, une chemise, plus des vêtements chauds dont nous avons eu besoin au Népal, dans le nord du Vietnam et dans le nord du Yunnan, en Chine. En bonne voyageuse, je n'avais pas apporté de jeans: c'est lourd, ça se lave difficilement à la main, ça prend une éternité à sécher... Puis, à Katmandou, alors qu'il faisait entre 10 et 15 degrés, je n'en pouvais plus de me promener en ville en pantalons de plein air. Alors je me suis achetée des jeans népalais (que j'ai ensuite renvoyés dans un colis lorsqu'il s'est mis à faire 40 degrés, dans le sud du Vietnam). Je me suis acheté d'autres nouveaux vêtements en cours de route, mais en ai renvoyé la même quantité à Montréal (tout comme Marco et les filles). Au moins, il y a eu une certaine rotation, on n'a pas eu la même chose sur le dos pendant tout le voyage...

Pour les produits de beauté, j'ai apporté des petits formats que je remplace en cours de route – je ne suis pas une SI grande consommatrice de produits de beauté, tout de même. Mais j'avais apporté un gros pot de ma crème hydratante avec écran solaire, celle à qui je fais confiance depuis des années pour protéger ma peau de rousse. Elle a quand même duré six mois – et elle aurait fait plus longtemps si mon chum n'en avait pas utilisé en cachette... Mais une fois arrivée au fond du pot, j'ai évalué les options: faire exploser le budget en rachetant la même crème, ou trouver une alternative. Le problème, c'est que dans toute l'Asie, la majorité des crèmes hydratantes – surtout les moins chères - contiennent des agents de blanchiment. J'avais fait un texte à ce sujet en Thaïlande pour Protégez-Vous ; c'est la même chose au Vietnam, où les gens ont pourtant la peau beaucoup plus claire. Je ne veux pas de crème qui blanchit la peau. Dans le supermarché où j'ai d'abord cherché, il n'y avait pas une seule crème sans produit blanchissant. Alors, ne me restait plus qu'à acheter la crème à 60$? Non, j'ai résisté, et après bien des recherches, me suis rabattue sur une lotion solaire pour le visage, à 8$.

De toute façon, pas nécessaire de dépenser une fortune en cosmétiques: ma peau n'a jamais été aussi belle que pendant ce voyage. Est-ce que le stress du 9 à 5 et le froid de Montréal étaient particulièrement mauvais pour ma peau? Ou est-ce que, en voyage, la chaleur et l'absence d'horaire ont un effet bénéfique? On verra au retour si j'ai encore besoin de crème à 60$ - et surtout si j'ai encore les moyens de me la payer...  

Des activités bonnes pour le teint:


Vélo dans les rizières à Tam Coc, au Vietnam


Sieste sur une jonque dans la baie d'Along


Château de sable à Paradise Resort, dans le sud du Vietnam


Kayak de mer à Paradise Resort

3 commentaires:

  1. COmme quoi la fille restera toujours dans la voyageuse ! hi hi Carolina

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  2. En tant que rousse et partante pour un tour du monde en famille en sept. prochain (5sur5continents.com, sera prêt dès que la routine nous laissera prendre une bouffée d'air...) je comprends tout à fait vos propos. Votre article m'aide également à avancer dans le remplissage de mon sac à dos. Cela me surprend de voir le prix des crèmes alors qu'on dit que tout est si peu cher en Asie?
    Par ailleurs félicitation pour votre blogue, nous avons suivi du début à la fin. Marie et famille

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  3. @Marie; merci pour votre commentaire. En effet, on trouve en Asie des cosmétiques à très bas prix (mais pas toujours de qualité...), mais aussi toutes les grandes marques européennes et américaines, au même prix que chez nous. Je pensais que je ne pourrais pas me passer de ma crème européenne... mais j'ai finalement très bien réussi! Avant de rentrer à Montréal, j'ai fait provision d'une très bonne crème chinoise, à 5$ le pot!
    Je suivrai avec intérêt, à mon tour, votre voyage familial.
    Bon vent à vous!

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