Nous sommes arrivés à Saigon à 5h du matin, un dimanche, après une nuit en train. Évidemment, notre chambre d'hôtel n'était pas encore prête. Nous avons donc laissé nos bagages et sommes partis explorer la ville. De si bon matin, le grand parc du 23 septembre, non loin, était plein de petits vieux qui faisaient leur tai chi ou qui s'entraînaient sur des appareils d'exercice installés sous les grands arbres.
Marianne essaie elle aussi les appareils d'exercice, pour se délier
les jambes après une nuit de train.
Note: dans presque tous les parcs vietnamiens, il y a des appareils d'exercice pour adultes, mais très rarement des jeux pour les enfants. Pour amuser les enfants, on trouve des manèges à certains endroits, pour lesquels il faut payer, et qui sont donc réservés aux plus riches. Pour les enfants pauvres, rien. So good pour le communisme! D'ailleurs, c'est la même chose en Chine...
Donc, nous trouvions ça très sympathique de voir le soleil se lever sur ces personnes âgées qui se tenaient en forme. Nous avons jasé avec certains d'entre eux, les filles couraient, c'était relax. Puis, tout à coup, l'un des messieurs à qui l'on parlait nous a servi une mise en garde: « Vous voyez ces deux hommes là-bas? Ils vous surveillent depuis tout à l'heure pour vous voler votre caméra. Quand vous partirez, prenez l'autre direction. » Un autre monsieur leur a même crié quelque chose pour qu'ils s'en aillent. C'est vrai qu'on avait lu sur les forums de voyageurs plusieurs histoires de touristes qui s'étaient fait voler, et qui ont même été blessés parce que des voleurs les faisaient tomber en tirant sur leurs sacs à dos. Là, toute notre insouciance est tombée. Et je me suis mise, pour la première fois depuis le début du voyage, à porter l'argent et les cartes de crédit à l'intérieur de mes vêtements – comme Marco s'est fait voler son portefeuille à Hanoi, je suis la seule à avoir des cartes.
Nous étions sur nos gardes, mais il ne nous est finalement rien arrivé de fâcheux à Saigon, que nous avons bien aimée d'ailleurs, malgré le bruit et la circulation infernale. Nous avons surtout aimé ses grands parcs, où les habitants se réfugient pour trouver un peu de calme et de fraîcheur. Lorsque nous avons poursuivi notre visite, le dimanche de notre arrivée, nous nous sommes retrouvés dans un autre parc où des jeunes suivaient des cours de guitare en plein air, où des scouts apprenaient à faire du camping en ville et où des petites filles, toutes vêtues de la même façon, présentaient un spectacle de danse devant leurs parents admiratifs. Plus loin, des kiosques de bricolage pour enfants étaient installés. Il y avait un seul terrain de jeu pour enfants, tombant en ruines mais pris d'assaut par des dizaines de bambins hurlants – et de plus en plus gros, comme le faisait remarquer notre ami Dominique, qui habite au Vietnam depuis un an avec sa fiancée vietnamienne.
Émilie montre le joli collier qu'elle s'est fabriqué à l'atelier de bricolage.
Le soir, les parcs sont aussi remplis et animés: quand se dissipe la chaleur du jour, des jeunes et moins jeunes font du work-out ou de la marche rapide, dansent la salsa ou la valse, ou encore jouent au da cau (genre de badminton qui se joue avec un gros volant frappé avec les pieds ). Les gens nous invitaient à nous joindre à leurs jeux. Comme si nous étions dans un petit village, et non dans une ville immense de 8 millions d'habitants.
Émilie et Marianne reçoivent un cours de salsa dans un parc de Saigon.
Héroïque traversée d'une rue de Saigon...
Saigon, vue du sommet d'une grande roue.
Marianne s'amuse à essayer des perruques dans un marché de Saigon.
bravo pour vos articles toujours aussi intéressant ...surtout celui du bilan de la nomade au petit budget ...je ne sais pas si nous serions capables ...et moi ce serait plutôt un bon saucisson, du fromage ou un bon vin français qui me manquerait,...Au plaisir de vous lire...Isabelle http://pastafly.com/lesZ/
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